les classes d'amplifications
Posté : 20 sept. 2006, 11:41
Bon bah je me propose de rédiger quelque chose sur les classes d'amplifications.
Voilà ce que j'ai déjà fait:
"
Classe A:
Définition :
Un amplificateur de classe A est un amplificateur dont, même au maximum de son volume, à tout instant, chacune de ses lampes est traversée par un courant.
Autrement dit, chacune de ses lampes fonctionne sur la totalité du cycle du signal d’entrée sans jamais se trouver bloquée.
Nombre de lampes et type de couplage :
Un amplificateur de classe A peut avoir un nombre paire ou impaire de lampes. Ses lampes peuvent fonctionner soit en parallèle, chacun des tubes amplifie alors la même partie du signal en même temps, soit antiparallèle (montage Push-Pull), où la moitié des tubes amplifie les alternance positives quand l’autre moitié amplifie les alternances négatives et vis versa.
Point de polarisation en classe A :
Pour que les tubes fonctionnent sur la totalité du cycle du signal d’entrée quelque soit le volume, chacune des lampes doit être polarisée à équidistance entre sa limite de saturation et sa limite de blocage (courant nul) : elle doit amplifier de manière symétrique le signal.
D’autre part, puisque chacune des lampes amplifie de manière symétrique les alternances positives et négative, l’amplification d’un signal AC n’entraîne pas de composante DC additionnelle par rapport au courant de bias de repos. Autrement dit, le courant de bias est constant quelque soit le volume. On peut alors se permettre de régler le courant de bias à sa valeur maximum admise par la lampe, c’est à dire la valeur correspondant à la dissipation maximum de la plaque et de la grille écran de la lampe.
Autres particularités :
Les phénomènes de "sag" dus à l'alim, qui consistent en une baisse de la tension lors d'un fort appel de courant par l'amplificateur, sont alors quasi inexistants puisque le courant de bias reste constant.
Afin que l’on ne dépasse jamais la puissance maximum admise par la lampe, une autre condition doit être respectée : l’impédance AC du primaire du transformateur de sortie qui fait office de résistance de plaque doit être à la valeur exacte correspondant à la pente de la courbe de dissipation au point de polarisation donnée.
Avantages et inconvénients :
Il existe beaucoup de légendes autour du son classe A. Pour des raisons de mode et de marketing, beaucoup d’amplificateurs du commerce dont le courant au repos est réglé par une résistance de cathode ("cathode bias"), sans boucle globale de contre réaction, sont vendus comme des amplis classe A. Les particularités que l’on associe donc souvent aux amplis classe A sont en fait lié au bias par résistance de cathode sans boucle de contre réaction.
Techniquement, c’est le montage le moins efficace pour amplifier car il consomme toujours la même quantité d’énergie quelque soit le volume. Donc à moins d’être à fond, cette énergie est perdue.
On le choisi pourtant parce qu’il colore le son d’une manière particulière, la distorsion n’ayant pour source que la distortion "naturelle" de la lampe, sans distorsion de coupure (lorsque l’une des lampes s’arrête ponctuellement d’amplifier) que l’on peut rencontrer dans le cas des amplificateur de classe AB ou B.
Il permet également une amplification de qualité (symétrique), même en n’utilisant qu’une seule lampe (montages dits « single ended » ou SE). Dans l’absolu, un amplificateur SE peut être polarisé en classe AB ou B. Mais le son créé n’a alors aucun intérêt du fait qu’une seule partie des alternances n’est amplifié.
Classe B :
Définition :
Un amplificateur de classe B est un amplificateur dont, sans signal d’entrée, aucun de ses tubes n’est traversé par un courant. Il en ressort que chacune de ses lampes n’amplifient que la moitié du cycle du signal d’entrée.
Nombre de tubes et type de couplage :
Pour pouvoir amplifier la totalité du signal d’entrée, il faut que le nombre de lampes soit paire et qu’elles soient couplées antiparallèlement (push-pull), autrement dit que la moitié des lampes amplifie les alternances positives lorsque l’autre amplifie les alternances négatives.
Point de polarisation en classe B :
L’objectif est donc qu’au repos il n'y ait aucun courant qui traverse les lampes, mais que le moindre signal en entrée induise un courant. Dans la pratique, on règle donc le courant de bias au repos à une valeur extrêmement faible, à la limite du blocage de la lampe.
Autres particularités :
Lorsqu’une lampe se met à amplifier du signal, elle le fait de manière asymétrique, ce qui induit une composante de courant DC qui s’additionne au courant de bias de repos. A pleine puissance, un montage classe B se met donc à demander beaucoup plus de courant à l'alimentation qu'au repos. Les phénomènes de "sag" dus à l'alim prennent alors une part non négligeable de la signature sonore de ce type d'amplificateurs.
Au repos, le courant de bias, autrement dit la puissance dissipée par la lampe, est nul ou quasi nul. L’impédance AC du primaire du transformateur n’a plus besoin d’imposer une dissipation constante de l’anode, elle peut au contraire permettre que cette dernière augmente. Pour que l’amplificateur fonctionne à pleine puissance, il faut juste que cette impédance du transformateur de sortie limite la dissipation de l’anode à volume maximal.
Cette impédance est donc significativement plus faible que dans le cas de la classe A.
Avantages et inconvénients :
Le principal avantage sur les autres classes d’amplification est que c’est la classe d’amplification qui permet d’atteindre les puissances maximum possibles avec les lampes.
La contrepartie est que l’absence de recouvrement des signaux amplifiés par les lampes antiparallèles induisant une distorsion typique due à la coupure des lampes qui n’est pas agréable à l’oreille.
Classe AB :
Définition :
C’est le cas intermédiaire entre les limites que sont classe A et classe B.
Un amplificateur est de classe AB lorsque, sur une durée de moins de la moitié du cycle du signal d’entrée, chaque lampe se trouve dans un état bloqué.
Nombre de tubes et type de couplage :
Comme pour la classe B, si l’on veux que l’amplification soit symétrique, il faut un nombre paire de tubes, la moitié amplifiant les alternances positives du signal d’entrée lorsque l’autre amplifie les alternances négatives. Autrement dit, un couplage antiparallèle des lampes : un montage de type push/pull.
Point de polarisation:
Comme pour la classe B, le bias au repos est en dessous du bias maximum correspondant à la dissipation maximum de l’anode permise par la lampe, typiquement entre 70 et 80%.
Particularité :
Ici aussi donc l’impédance AC du transformateur de sortie doit être plus faible que dans le cas de la classe A si l’on veut avoir toute la puissance possible. Mais plus forte que dans le cas d’un montage classe B si l’on ne veut pas dépasser les limites de la lampe.
Avantages et inconvénients :
Techniquement, cette classe d’amplification combine le meilleur des deux mondes : la puissance et le rendement sont beaucoup plus importants qu’en classe A. Le recouvrement du signal amplifié par les lampes antiparallèles permet d’atténuer la distorsion lié au blocage des lampes.
C’est la classe d’amplificateurs de loin la plus répendue.
"
Je pensais faire des petits schémas pour montrer un signal d'entrée et comment il se retrouve amplifié par chacune des lampes pour chaque classe.
Si j'ai écrit des aneries, si vous pensez que c'est trop confu, pas assez développé ou trop, si il manque des infos, des images etc... n'hésitez pas.
Les références sont la théorie Aiken ainsi que les lampes pour les nuls. Si vous avez des références complémentaires à me donner, j'en serais ravi.
Ne connaissant pas assez moi même par la pratique les différence entre le "son classe A", le "son classe AB" et le "son classe B", plutot que de recracher des trucs que j'ai lu, j'ai fait une description plutot technique des avantages/inconvénients. Il manque donc des témoignages et avis de forumeurs qui peuvent comparer ce qui caractérise le son des différentes classes.
Voilà ce que j'ai déjà fait:
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Classe A:
Définition :
Un amplificateur de classe A est un amplificateur dont, même au maximum de son volume, à tout instant, chacune de ses lampes est traversée par un courant.
Autrement dit, chacune de ses lampes fonctionne sur la totalité du cycle du signal d’entrée sans jamais se trouver bloquée.
Nombre de lampes et type de couplage :
Un amplificateur de classe A peut avoir un nombre paire ou impaire de lampes. Ses lampes peuvent fonctionner soit en parallèle, chacun des tubes amplifie alors la même partie du signal en même temps, soit antiparallèle (montage Push-Pull), où la moitié des tubes amplifie les alternance positives quand l’autre moitié amplifie les alternances négatives et vis versa.
Point de polarisation en classe A :
Pour que les tubes fonctionnent sur la totalité du cycle du signal d’entrée quelque soit le volume, chacune des lampes doit être polarisée à équidistance entre sa limite de saturation et sa limite de blocage (courant nul) : elle doit amplifier de manière symétrique le signal.
D’autre part, puisque chacune des lampes amplifie de manière symétrique les alternances positives et négative, l’amplification d’un signal AC n’entraîne pas de composante DC additionnelle par rapport au courant de bias de repos. Autrement dit, le courant de bias est constant quelque soit le volume. On peut alors se permettre de régler le courant de bias à sa valeur maximum admise par la lampe, c’est à dire la valeur correspondant à la dissipation maximum de la plaque et de la grille écran de la lampe.
Autres particularités :
Les phénomènes de "sag" dus à l'alim, qui consistent en une baisse de la tension lors d'un fort appel de courant par l'amplificateur, sont alors quasi inexistants puisque le courant de bias reste constant.
Afin que l’on ne dépasse jamais la puissance maximum admise par la lampe, une autre condition doit être respectée : l’impédance AC du primaire du transformateur de sortie qui fait office de résistance de plaque doit être à la valeur exacte correspondant à la pente de la courbe de dissipation au point de polarisation donnée.
Avantages et inconvénients :
Il existe beaucoup de légendes autour du son classe A. Pour des raisons de mode et de marketing, beaucoup d’amplificateurs du commerce dont le courant au repos est réglé par une résistance de cathode ("cathode bias"), sans boucle globale de contre réaction, sont vendus comme des amplis classe A. Les particularités que l’on associe donc souvent aux amplis classe A sont en fait lié au bias par résistance de cathode sans boucle de contre réaction.
Techniquement, c’est le montage le moins efficace pour amplifier car il consomme toujours la même quantité d’énergie quelque soit le volume. Donc à moins d’être à fond, cette énergie est perdue.
On le choisi pourtant parce qu’il colore le son d’une manière particulière, la distorsion n’ayant pour source que la distortion "naturelle" de la lampe, sans distorsion de coupure (lorsque l’une des lampes s’arrête ponctuellement d’amplifier) que l’on peut rencontrer dans le cas des amplificateur de classe AB ou B.
Il permet également une amplification de qualité (symétrique), même en n’utilisant qu’une seule lampe (montages dits « single ended » ou SE). Dans l’absolu, un amplificateur SE peut être polarisé en classe AB ou B. Mais le son créé n’a alors aucun intérêt du fait qu’une seule partie des alternances n’est amplifié.
Classe B :
Définition :
Un amplificateur de classe B est un amplificateur dont, sans signal d’entrée, aucun de ses tubes n’est traversé par un courant. Il en ressort que chacune de ses lampes n’amplifient que la moitié du cycle du signal d’entrée.
Nombre de tubes et type de couplage :
Pour pouvoir amplifier la totalité du signal d’entrée, il faut que le nombre de lampes soit paire et qu’elles soient couplées antiparallèlement (push-pull), autrement dit que la moitié des lampes amplifie les alternances positives lorsque l’autre amplifie les alternances négatives.
Point de polarisation en classe B :
L’objectif est donc qu’au repos il n'y ait aucun courant qui traverse les lampes, mais que le moindre signal en entrée induise un courant. Dans la pratique, on règle donc le courant de bias au repos à une valeur extrêmement faible, à la limite du blocage de la lampe.
Autres particularités :
Lorsqu’une lampe se met à amplifier du signal, elle le fait de manière asymétrique, ce qui induit une composante de courant DC qui s’additionne au courant de bias de repos. A pleine puissance, un montage classe B se met donc à demander beaucoup plus de courant à l'alimentation qu'au repos. Les phénomènes de "sag" dus à l'alim prennent alors une part non négligeable de la signature sonore de ce type d'amplificateurs.
Au repos, le courant de bias, autrement dit la puissance dissipée par la lampe, est nul ou quasi nul. L’impédance AC du primaire du transformateur n’a plus besoin d’imposer une dissipation constante de l’anode, elle peut au contraire permettre que cette dernière augmente. Pour que l’amplificateur fonctionne à pleine puissance, il faut juste que cette impédance du transformateur de sortie limite la dissipation de l’anode à volume maximal.
Cette impédance est donc significativement plus faible que dans le cas de la classe A.
Avantages et inconvénients :
Le principal avantage sur les autres classes d’amplification est que c’est la classe d’amplification qui permet d’atteindre les puissances maximum possibles avec les lampes.
La contrepartie est que l’absence de recouvrement des signaux amplifiés par les lampes antiparallèles induisant une distorsion typique due à la coupure des lampes qui n’est pas agréable à l’oreille.
Classe AB :
Définition :
C’est le cas intermédiaire entre les limites que sont classe A et classe B.
Un amplificateur est de classe AB lorsque, sur une durée de moins de la moitié du cycle du signal d’entrée, chaque lampe se trouve dans un état bloqué.
Nombre de tubes et type de couplage :
Comme pour la classe B, si l’on veux que l’amplification soit symétrique, il faut un nombre paire de tubes, la moitié amplifiant les alternances positives du signal d’entrée lorsque l’autre amplifie les alternances négatives. Autrement dit, un couplage antiparallèle des lampes : un montage de type push/pull.
Point de polarisation:
Comme pour la classe B, le bias au repos est en dessous du bias maximum correspondant à la dissipation maximum de l’anode permise par la lampe, typiquement entre 70 et 80%.
Particularité :
Ici aussi donc l’impédance AC du transformateur de sortie doit être plus faible que dans le cas de la classe A si l’on veut avoir toute la puissance possible. Mais plus forte que dans le cas d’un montage classe B si l’on ne veut pas dépasser les limites de la lampe.
Avantages et inconvénients :
Techniquement, cette classe d’amplification combine le meilleur des deux mondes : la puissance et le rendement sont beaucoup plus importants qu’en classe A. Le recouvrement du signal amplifié par les lampes antiparallèles permet d’atténuer la distorsion lié au blocage des lampes.
C’est la classe d’amplificateurs de loin la plus répendue.
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Je pensais faire des petits schémas pour montrer un signal d'entrée et comment il se retrouve amplifié par chacune des lampes pour chaque classe.
Si j'ai écrit des aneries, si vous pensez que c'est trop confu, pas assez développé ou trop, si il manque des infos, des images etc... n'hésitez pas.
Les références sont la théorie Aiken ainsi que les lampes pour les nuls. Si vous avez des références complémentaires à me donner, j'en serais ravi.
Ne connaissant pas assez moi même par la pratique les différence entre le "son classe A", le "son classe AB" et le "son classe B", plutot que de recracher des trucs que j'ai lu, j'ai fait une description plutot technique des avantages/inconvénients. Il manque donc des témoignages et avis de forumeurs qui peuvent comparer ce qui caractérise le son des différentes classes.