Projet G5

Bonjour,

Je vais poser une question simple : Quelle est l'influence du choix du point de polarisation d'un tube ?
Là, en l'occurence, il s'agit d'une 12ax7 pour mon futur G1 à ma sauce.

Je sais tracer la droite de charge et je sait qu'on choisi un point (Uk) dans le milieu de la partie " la plus droite" de la courbe (mon point nommé Uk1), mais qu'en est-il si on décide de prendre un point plus à gauche (Uk2), ou plus à droite (Uk3) ? Quelle est l'influence sur le son ?

Voici une droite que je viens de tracer à l'arache pour exemple, avec des valeurs bidon : https://picasaweb.google.com/1074509578 ... 0980059682

J'aimerai aussi avoir une confirmation : est-il possible, sur le G1, de mettre un HP de 16 Ohms avec le TS Hammond 125C du kit ?

Merci pour vos réponses de spécialistes.

Salut,

Je n'ai pas pu aller voir tes exploits graphiques, parce que le lien est mort... Dommage.
Il y a plusieurs aspects à considérer dans le choix du point de polarisation, et je ne les connais pas tous! Le plus évident est le recul de grille que tu obtiens selon que tu polarises avec une bonne marge de tension avant qu'un courant de grille n’apparaisse (Ug1=0V voire même -0,5V)) ou que ton tube arrive au cut-off (Ia=0mA). Ceci détermine la plage sur laquelle le signal ne sera pas (trop) dénaturé, et donc propre et fidèle : le fameux headroom. Donc, ensuite, tu peux jouer pour obtenir plus ou moins rapidement un crunch léger ou carrément un overdrive assumé.

Désolé pour le lien que je viens de mettre à jour.

Merci pour ta réponse. Reste à savoir dans quel "sens" polariser (plus vers la droite ou vers la gauche) afin de gagner en saturation. Sans doute que le sens n'a pas trop d'importance ? et quelle est la limite à ne pas dépasser?

La saturation « à gauche » ou saturation « à droite » n’ont pas les mêmes caractéristiques.
Un peu caricatural, ça vaut ce que ça vaut : « à gauche », on est dans le courant de grille, avec un écrêtage plus arrondi du signal (plus blues ?). « A droite » (cut off), on écrête un peu plus sec, un peu plus harsh (ce qui est fait dans pas mal d’ampli HiGain genre SLO)

A noter qu’il ne sert pas à grand chose, amha, de jouer avec ce paramètre pour la première triode : le signal d’entrée n’a pas assez d’amplitude pour que ce soit efficace. A réserver aux étages suivants ...

Merci beaucoup pour vos réponses qui m'éclairent bien !

Pour illustrer un peu (j’avais capturé ces courbes sur la triode n°2 d’un Laney GC30, de mémoire ...)

Dans le cas du « grid current limiting », la déformation du signal se fait dès la grille d’entrée du tube (commentaire en vert), et le tube amplifie ce signal déformé en entrée.

Dans le cas du cut off, ça sature en sortie du tube ...

J'ajoute que l'étage qui entre le premier en saturation est le dernier (avant master volume), et c'est lui qui est responsable du "petites attaques>clean, grosses attaques>crunch".
Ensuite, on remonte d'étage en étage, jusqu'au second étage qui a le plus d'influence sur le caractère général de l'ampli donc à bien soigné.
J'ai déjà testé un switch 3 positions avec différentes valeurs de bias pour une triode d'étage 2 sur une topologie type JCM800, et le passage entre 10k, 4k, 2k est très impressionnant.... C'est d'ailleurs un "tweak" de chez Bogner sur son XTC canal blue/red


Théophile

Ah ah, bonne idée ça !

hello ,

y as t il une différence entre le calcul sur une triode de préampli et celui d une penthode ou tétrode de puissance

je pensais avoir compris les droites de charges mais faut croire que non

Une différence majeure est que dans le cas d’une lampe de préamp (triode ou pentode genre EF86), la droite de charge coupe l’axe des x (tensions) à la tension d’alim (par exemple 300V), alors que pour une pentode de SE, la tension d’alim correspond à l’abscisse (la coordonnée en x) du point de bias (voir l’article de McColson sur la droite de charge de la EL34 équipant le G5)

D'ailleurs, corrigez-moi mon cher Bilbo si je me trompe, mais cela ne tiendrait-il pas au fait que dans le cas d'un étage de préamp, nous sommes, au repos, en présence d'une chute de tension due à la R d'anode, alors que dans le cas d'un étage de sortie, la R DC de l'enroulement du tranfo de sortie étant négligeable, on retrouve au repos toute la tension d'alim sur la plaque ou presque?

Yes, exactly, Professeur Pote Gui !

Et n’en plus, du fait du comportement inductif de l’OT, on lui fournit 300V DC (par exemple) et l’amplitude du signal peut aller de +300V à -300V comme un ressort, c’est magique !